EN ATTENDANT

Un duo, un banc, une plante verte, donnent corps à une question simple et vertigineuse dans un espace public ou sur un plateau : qu’est-ce qu’attendre ?

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VLADIMIR : Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?

ESTRAGON : On attend.

VLADIMIR: Oui, mais en attendant ?

- En attendant Godot, S. Beckett, 1953 -

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Ils sont deux, plantés là, sur un banc. Ils attendent.

Ils ne se connaissent pas, ne parlent pas et ce qu’ils attendent ?

Nous n’en savons rien.

Attendre, en apparence c’est facile puisqu'il n’y a rien à faire. Mais est-ce si simple d’attendre ? Quand on attend il se passe beaucoup de choses et, quand nous ne sommes pas seuls, chaque geste, chaque son, chaque regard prend une drôle d’importance. La présence de l’autre gêne un peu, parfois même elle agace beaucoup ! Mais aussi étrange soit-elle, la présence de l’autre nous rassure. Peut-être parce qu’elle nous rappelle que nous ne sommes pas seuls.

 

En attendant, c’est une histoire toute simple qui nous entraîne aux portes de l'absurde : deux personnes qui, dans leur attente, prêtent finalement attention à ce qui les entoure ; les objets, les sons, une plante verte, l’autre, son comportement, ses réactions. Au fil du temps qui s’écoule, ils vont se rapprocher l’un de l’autre, se jauger, se bousculer, se découvrir, partager leurs émotions, rire et danser. Ensemble, ils vont se confronter à leurs attentes, et c'est dans le vertige de cette attente insensée qu'ils sont finalement entraînés vers une autre manière d’être au monde, celle, absurde, des Hommes-Boîtes !

 

Avec ce duo, Aurore Gruel et Alexandre Lipaux s’inspirent librement de l’univers de Beckett pour revenir à la genèse du cycle des Hommes-Boîtes et le clôturer. En masquant les visages, l’étrangeté surprend, dé-range nos habitudes pour replacer l’attention sur la poétique de la relation.​​​​​​